Mathis Azzaro : « Je peux réitérer mes performances de 2024 »

À 24 ans, Mathis Azzaro est une figure montante du VTT mondial. Après une saison 2024 marquée par quatre podiums en Coupe du monde et des performances solides, il aborde 2025 avec une ambition intacte : briller tout au long de la saison avec sa nouvelle équipe, Origine Racing Division. Dans cet entretien, il revient sur ses succès et nous emmène au cœur de sa passion, entre nature et compétition. Rencontre avec un athlète résilient et déterminé.

Pour 2025, tu intègres l’équipe Origine Racing Division. Qu’est-ce qui t’a séduit dans ce projet ?

« Origine est venu me chercher avant mes podiums en Coupe du monde. Ils sont arrivés au bon moment. J’ai confiance dans le projet. J’ai pu essayer le vélo avant de signer mon contrat et ça a fait la différence. De plus, le fait que l’équipe soit managée par Maxime Marotte, ça a fini de me convaincre. J’ai de l’affinité pour lui en tant que coureur, car nous étions coéquipiers auparavant. J’ai confiance en ce qu’il fait et ce qu’il me dit. »

Quelles ont été tes premières impressions au guidon du Théorème GTR 120mm ?

« J’ai tout de suite eu de bonnes sensations. Je me suis senti à l’aise. Nous (les coureurs) sommes toujours à la recherche de la perfection. Là, j’avais le vélo que je voulais entre les jambes en termes de rigidité et de poids. »

Vas-tu jouer un rôle dans le développement du VTT et de ses pièces ?

« Oui. Tout est nouveau alors nous avons beaucoup de choses à tester et de retours à donner. C’est un rôle qui me plaît car ça permet de faire évoluer les produits. C’est aussi un avantage que la marque soit à notre écoute car ça permet de faire évoluer les choses dans la direction souhaitée. Puis, si ça marche et que ça se traduit par de superbes résultats, c’est une fierté supplémentaire. »

« Mon objectif pour 2025, c’est d’être aux avant-postes tout au long de la saison »

Quel bilan dresses-tu de ta saison 2024 ?

« Je dresse un bilan plus que positif, car mon objectif était de réaliser un podium en Coupe du monde et je suis parvenu à en faire quatre. Je voulais également être consistant et j’y suis arrivé. Même s’il y a eu des déceptions comme celle de ne pas être au Brésil, j’ai réussi à rebondir et c’est ce que je retiens. En Coupe du monde, le niveau est très dense. Je vois bien que pour se hisser aux avant-postes, ça représente un énorme travail. Désormais, je sais ce qu’il faut faire pour y arriver et je sais que je peux réitérer mes performances de 2024. »

Tes deux deuxièmes places glanées à Mont-Saint-Anne signifient-elles qu’il faudra compter sur toi la saison prochaine en Coupe du monde ?

« J’espère bien ! À Lake Placid aux États-Unis, j’ai été victime de deux crevaisons et malgré ça, j’ai terminé la course à la 11e place. Dans ce contexte, c’était un bon résultat. Je suis capable de remonter sur le podium. Mon objectif pour 2025, c’est d’être aux avant-postes tout au long de la saison. »

Quel rôle joue la nature dans ton amour pour le VTT ? Y a-t-il un lieu qui t’inspire particulièrement ?

« L’omniprésence de la nature, c’est une des raisons pour laquelle je fais du VTT. C’est là où je me dépouille et me ressource en même temps. La semaine, quand on s’entraîne en forêt, il n’y a personne. Mon esprit est alors connecté à la nature. J’éprouve un sentiment de bien-être. Ces arbres étaient là bien avant ma naissance et resteront là bien après mon passage sur terre. Cela remet les choses en perspective et les pieds sur terre. C’est une leçon d’humilité. J’y recharge mes batteries.
Le lien qui m’inspire c’est chez moi. J’ai le terrain de jeu idéal pour m’entraîner et réussir. En termes d’effort et de typologie de terrain, il y a tout ce que je peux retrouver en Coupe du monde. La Montagne Sainte-Victoire et le Massif du Luberon sont deux endroits qui m’inspirent et où je me sens vraiment bien. »

Quelle serait ta journée idéale si tu n’avais aucune contrainte liée au sport ?

« Ce serait une journée de motocross avec mon frère. J’ai deux ans d’écart avec lui et il m’a appris à faire du VTT. J’aime également passer du temps avec ma famille. En définitive, je dirais qu’être entouré des gens que j’aime serait la définition d’une journée idéale pour moi. »

« Nous aimons être dans la nature, sur notre vélo. Il faut toujours garder ça à l’esprit »

Quel trait de ta personnalité t’aide le plus dans ta carrière ?

« La résilience car je ne m’avoue jamais vaincu. Parfois, je suis très dur avec moi notamment lorsque je suis face à un échec. Je peux avoir envie de tout envoyer en l’air. Cependant, la persévérance que j’ai au fond de moi me permet de rebondir et me pousse à devenir meilleur. J’ai toujours envie de plus. »

Talk_MTB se veut être un trait d’union entre le monde professionnel et amateur. En cette période hivernale, quel conseil donnerais-tu aux vététistes amateurs pour continuer à rouler malgré le froid ?

« Même si nous sommes professionnels, c’est difficile de conserver un niveau de motivation élevé, surtout à mi-chemin de l’intersaison. Dans ce cas, il faut revenir à un fondamental de la pratique du VTT : le plaisir. Nous aimons être dans la nature, sur notre vélo. Il faut toujours garder ça à l’esprit. Ça permet de rester motivé. »

Quel est le meilleur repas d’après-course pour célébrer ?

« Les meilleurs repas sont ceux qui se déroulent en famille. L’hiver, après une sortie de cinq heures, c’est réconfortant. C’est comme une batterie externe qui me recharge. Quant au meilleur plat d’après-course pour célébrer, pour moi, c’est une pizza napolitaine avec de la mortadelle, de la crème et des copeaux de pistage et de la burrata au milieu. C’est devenu mon plat préféré. »

Mathis Azzaro
24 ans
Originaire de Meyrargues dans les Bouches-du-Rhône
Pilote d’Origine Racing Division en Coupe du monde de VTT cross-country 2025
Triple Champion de France VTT cross-country
Vice-Champion du monde U23
Son plat préféré : une pizza napolitaine avec de la mortadelle, de la crème et des copeaux de pistage et de la burrata au milieu